Décrié depuis quelques mois, le bronzage en cabine pourrait prochainement connaître le coup d’une interdiction définitive. Les responsables de santé ont longtemps montré du doigt l’impact nocif des lampes à UV sur la santé. En mai 2012, l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) s’était alarmé quant à la progression des cancers de la peau chez les personnes fréquentant les centres de bronzage . Une inquiétude perçue et entendue par le gouvernement, le Sénat venant de lancer une mission d’information pour éviter tout « risque sanitaire ».
Le scandale récent des prothèses mammaires PIP n’est certainement pas anodin dans cette décision des autorités. Trop de dérives dans le domaine de l’esthétique semblent avoir eu légion ces dernières années et les autorités sanitaires aimeraient désormais une meilleure législation.
Bernard Cazeau, rapporteur PS de cette mission du Sénat, évoque les risques de mélanome pour les utilisateurs des cabines de bronzage. Ces lampes à UV seraient ainsi responsables de 347 cas de cancers de la peau, dont 19 à 73 cas auraient conduit au décès, d’après les chiffres de l’InVS.
La France n’est pas le premier à s’inquiéter de ce bilan. Au Brésil, un pays où pourtant l’esthétique est maître, les cabines de bronzage sont déjà interdites. La réglementation dans l’hexagone pourrait ainsi se voir durcie, au détriment des 18 000 cabines installées en France et de leur propriétaire.
Mais les autorités sanitaires, le Syndicat National des Dermatologues et l’Académie de Médecine se rejoignent tous pour relever le réel danger des lampes à UV.
Si les cabines de bronzage risquent de disparaitre, ce n’est pas le seul domaine clé sur lequel travaille actuellement la mission du Sénat. Dans son rapport intitulé « Santé, beauté, une priorité : la sécurité », l’épilation au laser est elle aussi sujette à interrogation. Si la technique est aujourd’hui réservée aux médecins, la pratique devrait connaître, elle aussi, une nouvelle réglementation.