Greenpeace joue les troubles fête à la Fashion Week, mais à juste cause. Régulièrement, l’association montre du doigt les grandes entreprises aux profits certains, mais peu respectueuses de l’environnement, en les invitant notamment à changer leurs habitudes, leurs infrastructures, leurs logistiques et de les rendre plus harmonieuses avec la planète. La Fashion Week est l’occasion pour Greenpeace de faire le point sur le monde de la Haute Couture.
Quinze marques de luxe ont été sollicitées pour répondre à 25 questions concernant leurs moyens de production, leur politique quant à la déforestation et la pollution toxique de l’eau :
Politique d’achat de cuir : le cuir utilisé par la marque est-il issu des élevages intensifs responsables de la déforestation en Amazonie ?
Politique d’achat de pâte à papier : les emballages des produits de luxe sont-ils fabriqués par des multinationales qui détruisent les forêts tropicales d’Indonésie et l’habitat des derniers tigres de Sumatra ?
Politique de production textile : des substances toxiques pouvant affecter les ressources mondiales en eau sont-elles utilisées dans les procédés de production et de transformation des tissus ?
De ces questions a découlé un classement révélant que très peu de marques ont joué le jeu et ont accepté de répondre. Valentino est la seule maison de haute couture à avoir afficher une vraie transparence et engager la mise en œuvre d’une politique « zéro déforestation et zéro toxique ». D’autres maisons, comme Vuitton, Armani, Gucci, ou Dior, s’orientent vers des engagements partiels.
En revanche, Chanel, Prada, Dolce & Gabbana ou encore Hermès n’ont pas souhaité faire état de leurs politiques ni évoquer d’éventuels engagements.
Aux consommateurs donc d’avoir un avis critique sur la question et de solliciter leurs marques fétiches sur ces questions environnementales.