La famille est au cœur des débats. Si on ne parle aujourd’hui que des couples gays et du droit qu’ils pourraient obtenir quant à l’adoption, d’autres pistes et ouvertures semblent découler de cette évolution. Le gouvernement s’est lancé dans un chantier colossal, un chantier qui enfin s’intéresse aux schémas familiaux de ce XXIe siècle. L’adoption est repensée aussi pour les couples hétéros, et les discussions autour de la famille homoparentale éclipsent quelque peu cette part de la population, contrainte à bien des défis pour espérer accueillir un enfant.
En France, le projet d’adoption n’est accessible qu’aux couples mariés ou à des personnes célibataires. En concubinage ou même pacsé, l’adoption n’est pas envisageable. Dans un couple qui n’est pas passé devant le maire, un seul membre peut prétendre à l’adoption. Le compagnon, ou la compagne, est mis de côté dans ce projet, qui reste tout de même une aventure de couple. L’adoption pour les célibataires est plus difficile, les organismes préférant les familles soudées par le mariage. L’obligation de passer par la mairie est forte, l’envie réfléchie et impérieuse de l’adoption pousse bon nombre de couple à oublier des principes ou des convictions, et le mariage en perd du coup toute sa noble signification. On ne signe plus qu’un bout de papier juste parce que c’est nécessaire…
Mais une piste serait à l’étude, qui permettrait aux couples hétéros non-mariés de prétendre à l’adoption, à deux, au même titre qu’un couple marié. La question aurait été soulevée au cours des débats actuels. Espérons que la réponse saura satisfaire les intéressés.