Audrey Pulvar, compagne affichée de Arnaud Montebourg (actuel ministre du Redressement productif), vient d’être nommée directrice en charge de l’éditorial du très connu magazine Les Inrockuptibles. Et d’ailleurs, à cette occasion, la journaliste affiche une nouvelle coiffure, qui n’arrivera pas à masquer la gêne qu’une telle nomination peut provoquer.
Audrey Pulvar n’est pas la première femme de politique à vouloir exercer son métier de journaliste. Quoi qu’on en dise et quoi qu’il en coûte. Elle quitte (ou on la pousse sur le départ avec la non-reconduction de ses contrats) les rédactions de iTélé, France Inter, puis récemment son poste de chroniqueuse pour On n’est pas couché de Ruquier sur France 2.
Aujourd’hui, Audrey Pulvar n’est plus perçue comme une journaliste compétente, sa vie privée est passée devant son expérience. Pour sa nomination aux Inrocks, on ne pense pas au nouveau regard qu’elle pourrait apporter à la rédaction, mais plutôt à ce que le Parti Socialiste pourrait chercher à instiller au sein du magazine. A elle donc, encore une fois, de se justifier et de mettre en avant son indépendance, qu’il est normal aujourd’hui de juger toute relative.
L’indépendance n’est plus, depuis le premier baiser échangé. Du moins, elle n’est plus crédible aux yeux de ses pairs, pire encore, aux yeux du public. La politique et le journalisme sont deux pouvoirs destinés à s’affronter, collaborer, pour une vraie démocratie. Aujourd’hui, on ne peut s’empêcher de se dire que les hommes politiques placent leur pion, leur femme, pour gagner en contrôle.
Tant pis pour le talent, tant pis pour le mérite. Et que ces femmes ne viennent pas s’insurger de ce statut, leur position est désormais toute délicate. La controverse est légitime. A elles de se lancer dans un combat de plus, de prouver leur bonne foi. Le monde continuera d’avancer, les lecteurs perdus dans ces conflits ne verront plus l’essentiel, ce qui est important.
Audrey Pulvar a choisi les Inrocks, les lecteurs apprécieront, ou pas.